Adaptation d’Antoine Galland. Scénario de Daniel Bardet. Dessins de Nawa.
Trompé par son épouse, le sultan Schahriar décide d’épouser chaque jour une fille différente et de la mettre à mort au matin. Pour faire cesser cette barbarie, Shéhérazade, la fille du grand Vizir, demande à épouser le sultan. « Alors Shéhérazade commença son premier récit qui devait être suivi de bien d’autres, tenant avec constance son auditoire en haleine, reculant ainsi jours après nuits l’inéluctable. » (p. 4) Voici deux des contes qu’elle raconte au Sultan Schahriar.
Le prince Ahmed et la fée Pari-Banou
Pour départager ses trois fils, le sultan des Indes les envoie à travers le royaume en les chargeant de ramener l’objet le plus extraordinaire qui soit. Celui qui sera victorieux épousera la belle princesse Nourrannahar. Le jeune prince Ahmed échoue, mais il rencontre la fée Pari-Banou. Belle et puissante, la fée est prête à tout pour conquérir le prince. Aimée de retour, elle l’aide à déjouer les plans perfides d’une magicienne qui conseille traitreusement le sultan des Indes.
Le prince Bader et Gelnare, princesse de la mer
Le sultan Schahramane, roi de Perse, est riche et puissant, mais il n’est pas heureux : « N’ayant pas d’enfant pour lui succéder, l’idée de mourir en abandonnant son trône vide le rendait fou. » (p. 28) Tombé fou amoureux de Gelnare, princesse de la mer, il l’épouse et atteint enfin le bonheur. Ensemble, ils ont un fils, Bader, qui finit par succéder à son père. À son tour, Bader décide de se marier et il jette son dévolu sur Jawhara, fille d’un royaume de la mer. Mais de sorts en enchantements, tout semble se liguer contre Bader.
Cette bande dessinée est un très bel ouvrage, mais j’ai surtout apprécié le livret final qui, entre histoire et littérature, revient sur la genèse des contes des mille et une nuits et présente de magnifiques illustrations. Il faut maintenant que je lise les 999 contes que je ne connais pas !