Au gré de ses lectures, l’autrice a glané des citations de femmes et des extraits de textes, et les a montés en conversations. Les philosophes répondent aux femmes politiques, les chanteuses donnent la réplique aux artistes, et même des personnages féminins prennent la parole. « Rattrapée par ma passion pour la structuration des textes, rêvant toujours de composition musicale, j’ai eu l’idée de monter une pièce vocale. » (p. 7)
L’artificialité revendiquée du procédé passe très rapidement au second plan tant les échanges sont logiques et pertinents. Il est évidemment question de femme et de féminité, également de féminisme, d’intersectionnalité et de sororité, mais aussi de genre, de sexualité et d’identité ou encore de vieillissement, de beauté physique, du patriarcat, du mariage et, très largement, de la société.
Moins anecdotique qu’il semblerait, ce petit ouvrage en dit long sur la permanence des problématiques féminines et la résonance des combats entre les générations. Et il n’y aura jamais trop d’espaces de parole donnés aux femmes. Ce livre rejoint sans hésiter mon étagère de lectures féministes.