Julia et Michel s’aiment et se déchirent depuis vingt ans. Michel refuse d’avouer ce que sa fille Madeline a surpris. En refusant cet aveu à sa femme, il entraîne son couple au fond de l’abîme. Julia le pousse à bout, sans cesse méprisante, à la fois câline et cruelle, obsédée par cette femme inconnue. Les vacances de la petite famille à Toulon sont loin d’être ce qu’elles avaient promis.
Je suis toujours impressionnée par le talent que Queffélec possède. Il a un véritable don pour écrire la violence et la haine. Les mots ne sont pas porteurs de ces deux sentiments, ils sont ces sentiments. La narration est le reflet parfait de ce qui anime les personnages. Seul petit bémol, j’ai l’impression que l’auteur écrit toujours sur le même thème, à savoir la rivalité, sous toutes ses formes. A terme, pour le lecteur, les histoires se confondent, les couvertures s’estompent et toutes les pages deviennent une seule grande histoire. Pas totalement déplaisant, mais je me demande si lire un de ses livres, ce n’est pas les lire tous… Il faudra que je chronique Les noces barbares, le premier de ses livres que j’ai lus. Il m’a laissé un souvenir impérissable.