Texte de Jacques Tournier.
Le couple formé par Scott et Zelda Fitzgerald est de ceux qui font les légendes. Beaux et célèbres, ils se sont aimés avec passion et se sont déchirés de même. En arrière-plan, on retrouve la mythologie de la première rencontre du couple, sur fond de ballet et de coupes de champagne. Le texte présente les dernières années du couple et particulièrement de Zelda. Entrée tôt dans la folie et la dépression, elle passe de clinique en hôpital. Les rémissions nourrissent l’espoir mais ne durent jamais. Zelda perd pied, s’enfonce dans un univers dont Scott ne peut plus la sauver. Elle écrit Accordez-moi cette valse et elle sublime son histoire, elle écrit pour s’autoriser à vivre et réaliser ses ambitions d’artiste. De son côté, Scott se débat dans l’alcool mais écrit plus furieusement que jamais. En réponse au texte de sa femme, il écrit Tendre est la nuit, « qui est un adieu à Zelda, un adieu à lui-même, à ce qu’ils ont été dans l’exubérance de leurs vingts ans. » (p. 91) Quelques pages laissent la parole à Scottie, l’enfant chérie du couple. Elle se rappelle de ses parents amoureux, souligne l’intensité de la correspondance qu’ils ont échangée.
Ce texte est extrêmement court et se lit en une heure à peine. Je l’ai ouvert pour faire suite à la lecture du roman de Zelda, pour y trouver un peu plus. Mais ce texte est décevant, plat, simple compilation de faits laconiques. Sa forme est brouillonne, entre biographie d’artiste, tranche de vie, témoignage et correspondance. Me voilà doublement déçue par le récit de l’histoire du couple Fitzgerald…