Recueil de nouvelles d’Edgar Allan Poe.
Double assassinat dans la rue Morgue – Un double meurtre a été commis dans une maison fermée. Tout indique que le criminel n’a pas pu sortir de la demeure en passant par la porte ou les fenêtres. Et pourtant, il a disparu. Qui a donc tué Madame et Mademoiselle de L’Espanaye ?
La lettre volée – Une lettre de la plus haute importance a disparu. La police use de ses meilleures méthodes pour la retrouver. Mais la science est bien inutile face à un esprit supérieur. Pour comprendre, il faut penser comme le coupable.
Le scarabée d’or – Un étrange scarabée semble être la clé qui ouvre la carte qui mène à un fabuleux trésor. Mais l’insolite insecte alimente les craintes et les superstitions.
Le canard au ballon – Où il est question d’un voyage aérien.
Aventure sans pareil d’un certain Hans Pfaal – Cette nouvelle m’a ennuyée, je l’ai abandonnée après quelques pages…
Manuscrit trouvé dans une bouteille – On découvre la terrible histoire d’un homme désabusé qui s’est embarqué sur un navire bientôt soumis à de terribles avanies.
Une descente dans le Maelstrom – Il existe en Norvège un lieu où deux courants se rencontrent. À une certaine heure de la journée, les eaux entrent en furie. Malheur au frêle esquif qui se laissera prendre dans ses terrifiants remous !
La vérité sur le cas de M. Valdemar – M. Valdemar souffre d’un mal étrange. Son somnambulisme s’apparente tout autant au sommeil qu’à la mort. Faut-il le réveiller ? Peut-on le réveiller ?
Révélation magnétique – Deux hommes entament une discussion métaphysique des plus intéressantes. Mais l’un des interlocuteurs est plongé dans un profond sommeil magnétique. Un tel état pour une telle discussion n’est-il pas dangereux ?
Les souvenirs de M. Auguste Bedloe – Auguste Bedloe raconte une singulière vision qui le hante. Mais cette vision est le souvenir d’un autre homme. Se dessine alors une ressemblance d’outre-tombe.
Morella – Le narrateur de cette histoire est veuf d’une femme énigmatique. Leur enfant, une charmante fillette, n’est pas moins singulière. Entre morts et vivants, l’homme vit en étrange compagnie.
Ligeia – Le narrateur est veuf deux fois ? Ou presque…
Metzengerstein – Un jeune baron récemment orphelin nourrit une étrange relation avec un cheval. Qui, de l’homme ou de l’animal, maîtrise l’autre ?
Toutes les nouvelles sont des défis lancés à l’esprit, qu’il s’agisse de jeu de logique, d’examen de conscience ou de confrontation avec la mort. Chaque nouvelle est tenue par un narrateur qui s’exprime à la première personne : on assiste alors à son cheminement intellectuel et spirituel. Mais tout cela est très artificiel puisque, au terme de chaque histoire, c’est le lecteur qui est dupé.
On frôle le fantastique, on ose y avancer un pied, mais très vite on recule. Ces histoires sont extraordinaires parce qu’elles défient l’ordre naturel et normal des choses. Mais l’auteur/narrateur les présente en toute bonne foi selon un discours qui peut se résumer, pour chaque texte, en cette phrase : « Voyez à quoi j’ai assisté et osez ne pas y croire ! »
Depuis le temps que j’entendais du bien de ces nouvelles, je m’attendais à une explosion de plaisir. Mais je suis magistralement ennuyée ! L’introduction de la première nouvelle m’a immédiatement rendue dubitative. La lenteur et la fausse complexité des intrigues m’ont ensuite profondément agacée. Je me suis forcée à finir ce recueil qui figure parmi les grands classiques de la langue anglaise, mais quelle purge !
J’ai lu les textes de Poe dans la traduction de Baudelaire, si souvent décriée. Ne connaissant pas d’autre traduction, je m’abstiens de toute comparaison. Mais Baudelaire ou pas, Poe ou pas, ce livre n’a pas retenu mon attention et je pense que je vais rapidement l’oublier.