Album jeunesse de Kéthévane Davrichewy. Illustrations d’Alan Mets.
Lou est une petite fille solitaire, craintive et très timide. Elle n’a aucun ami à l’école et soupire en secret après le beau Paul. Sa maman s’inquiète pour elle et tente toujours de lui présenter le bon côté de la vie. Mais Lou est malheureuse. « Je ne peux pas lui dire que rien ne me semble agréable, que dans chaque petite chose agréable que je pourrais trouver en me forçant un peu, il y a une immense chose désagréable qui vient se superposer et prend toute la place. Les rêves sont des cauchemars. » (p. 21)
Un jour, sa mère et sa grand-mère lui offrent une petite chienne labrador pour lui tenir compagnie. Mais Lou ne voit que des désagréments et des contraintes à s’occuper d’un animal. Elle n’en veut pas. Mais la petite Souna est bien décidée à se faire aimer, quel que soit le temps que cela prenne.
Cette courte histoire illustre joliment la difficulté de faire confiance et de s’ouvrir au monde, ne serait-ce qu’à un animal. Ici le chien est la porte sur l’univers. Lou gagne en sagesse en acceptant de sortir la tête de sa bulle.
Je n’ai pas apprécié les dessins, grossièrement tracés à la pointe noire ou grise. Les personnages sont légèrement inquiétants, surtout la grand-mère en première page ! Ces illustrations alourdissent un texte qui parle justement de libération, c’est dommage.