Interview de Clément Bénech

Il y a peu, je vous parlais de L’été slovène, premier roman de Clément Bénech

Quatrième de couverture : Cet été-là, il part avec Éléna en Slovénie, pour changer d’air. Mais très vite, tout vient contrarier l’intimité du jeune couple : la traversée à la nage d’un lac glacé, une nuit passée dans un parc, un accident de voiture, une chatte en chaleur dans leur chambre d’hôtel, rien ne se passe comme ils l’espéraient. Dès lors, ce périple chaotique semble déteindre sur leur relation au point qu’ils finissent par ressembler, l’un pour l’autre, au pays qu’ils traversent : aussi familier que mystérieux, aussi énervant qu’attendrissant. Avec beaucoup d’humour et de subtilité, Clément Bénech nous offre les instantanés d’un amour qui décline et qui, malgré la bonne volonté des deux amants, court inexorablement vers sa fin.

Clément Bénech a eu la gentillesse de répondre à quelques questions.

Crédit photo : Julie Biancardini

Crédit photo : Julie Biancardini

Dans ton roman, tu parles très bien de la Slovénie : comment connais-tu ce pays ?

C’est gentil, mais j’aurais aimé en parler mieux ! Je n’y ai passé que huit jours et j’ai dû reconstituer avec des documents. Si j’ai pu donner envie de visiter ce beau pays, tant mieux…

Avec L’été slovène, tu signes ton premier roman. As-tu mis longtemps à écrire ce texte ? Et as-tu écrit d’autres textes avant celui-ci ?

C’est mon quatrième roman écrit, j’ai aussi dans mes tiroirs une dizaine de nouvelles et une pièce de théâtre. Sinon, j’écris un journal depuis plusieurs années, qui doit faire à peu près huit cents pages, maintenant. J’ai écrit L’été slovène en deux mois, mais le livre est assez court et je m’y suis plongé de manière quasi obsessionnelle. C’est la seule manière d’obtenir un objet cohérent : mes romans précédents avaient un flagrant défaut de dispersion. Au reste, j’ai eu besoin de quatre mois de plus pour le travail fructueux de réécriture, notamment avec mon éditrice.

À 21 ans, il faut un certain cran pour contacter les maisons d’édition et leur soumettre un roman ? À combien de maisons d’édition as-tu soumis ton texte ? Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui voudrait proposer un texte aux éditeurs ?

Ta première question sonne comme une affirmation, je n’ose pas la contredire ! En fait, peut-être est-ce du cran, peut-être est-ce dans mon cas une forme d’inconscience. D’une part, je n’arrive pas à me figurer l’effet que va produire le texte dans un autre esprit que le mien, et de l’autre, j’ai admis très tôt cet échange obligatoire dans l’écriture. Comme mon roman précédent avait déjà attiré le regard de Flammarion, je n’ai pas eu besoin pour ce livre de me livrer au rituel de l’envoi groupé. Pour mes premiers romans, j’avais fait une vingtaine d’envois à chaque fois. Une belle collection de lettres-type de refus ! Je ne sais pas si je suis habilité à donner encore des conseils, mais pour augmenter ses chances, ce jeune devrait veiller à insérer une lettre de présentation avec son manuscrit, et ne pas utiliser de typographie fantaisiste. Ah si, j’ai un conseil : passez par les revues littéraires ! Pour ma part, si je suis publié, c’est en grande partie grâce à la revue Décapage chez qui j’ai publié ma première nouvelle.

Ton roman fait partie de la sélection de la troisième édition du Prix Rive Gauche à Paris. Ce prix récompense des textes qui reflètent l’élégance et l’art de vivre de la Rive Gauche ou bien « sa mélancolise », selon les paroles de la chanson d’Alain Souchon. En quoi ton texte correspond-il à cette définition ?

Je ne sais pas, mais j’ai un chat extrêmement élégant.

Pour conclure, quel roman ou auteur conseilles-tu le plus souvent à ton entourage ?

Éric Chevillard, bien entendu.

Un grand merci à Clément pour ses réponses pleines de finesse, à l’image de son roman.

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