La tour sombre – 8 volumes

Cycle romanesque en huit tomes de Stephen King.

Tome 1 : Le pistolero – Tome 2 : Les trois cartes – Tome 3 : Terres perdues – Tome 4 : Magie et cristal – Tome 5 : Les loups de la Calla – Tome 6 : Le chant de Susannah – Tome 7 : La tour sombre – Tome 8 : La clé des vents

De Stephen King, jusqu’à l’année dernière, je n’avais lu que Shining. À l’époque, j’étais une toute jeune adolescente et j’avais découvert ce roman dans une tente, par une nuit de tempête lors d’un séjour familial en camping. Partageant la tente avec un frangin facétieux et un brin sadique, je m’étais bien promis de ne plus jamais ouvrir un roman de Stephen King. OK pour voir les films adaptés de ses livres, derrière un gros lapin en peluche, mais au diable ses romans ! En début d’année, après en avoir entendu tant de bien, j’ai décidé de lire Cœurs perdus en Atlantide. Grand bien m’en a pris : ce roman m’a profondément séduite et c’est lui qui m’a donné envie de lire la saga de La tour sombre. En effet, la première partie de Cœurs perdus en Atlantide met en scène un personnage du grand cycle de King.

Stephen King a commencé à écrire cette œuvre gigantesque quand il était étudiant, dans les années 1970. Il l’a achevé en 2008. « Jamais je ne me suis pris pour un de ces auteurs qui se gargarisent en disant qu’ils ont anticipé chaque scène et chaque retournement de l’intrigue, mais je n’ai jamais non plus écrit de livre qui me vienne aussi naturellement. Il me monopolise complètement depuis le premier jour. » (p. 506 du tome 6) Il écrit également ceci : « La Tour sombre est ma ‘super-histoire’, mon gros œuvre, aucun doute là-dessus. Quand je l’aurai finie, j’ai bien l’intention d’y aller tout doux. Peut-être même de prendre ma retraite pour de bon. » (p. 519 du tome 6) Mais au fil des romans, on sent que l’emprise de cette histoire fait souffrir l’auteur, en tout cas qu’elle le domine. « Je ne suis que la putain de secrétaire de Roland de Gilead. » (p. 507 du tome 6) Encore heureux pour ses lecteurs qu’il n’ait pas tout envoyé paître, qu’il ne se soit pas libéré de cette emprise !

Stephen King a imaginé ce cycle en se fondant sur un vers d’un poème de Robert Browning : « Le Chevalier Roland s’en vint à la Tour noire. » Et voilà la première référence que l’on peut identifier dans cette œuvre qui est un palimpseste d’œuvres très classiques ou parfaitement décalées. En vrac, on retrouve Le magicien d’Oz, les légendes arthuriennes, Harry Potter, Star Wars, de nombreux poètes anglais et américains, etc. « Les références de King à la Tour sombre sont presque systématiquement cryptées, et […] parfois elles n’ont même aucun sens. » (p. 594 du tome 7) Et l’auteur fait aussi référence à ses propres romans : La Tour sombre semble être un point convergent de toute son œuvre. Dans une interview, l’auteur l’a déclaré sans ambages : « La Tour sombre est la Jupiter du système central de mon imaginaire. » Dernière source de référence, et non des moindres, c’est la propre vie de Stephen King. Dans le tome 6, j’ai été bouleversée de voir l’auteur décrire sa lutte contre son alcoolisme et se servir de son personnage pour prendre conscience de son mal. Stephen King fait également du terrible accident qui faillit lui coûter la vie un ressort des aventures de Roland de Gilead.

J’ai vraiment aimé la façon dont Stephen King mêle les codes du western et de la chevalerie, du roman d’aventures et de la fantasy. Il fait évoluer ses personnages dans un univers à la fois magique et mécanisé, dans un temps qui semble futur au regard de la dégradation de technologies que nous utilisons actuellement, un peu dans la mouvance steampunk. Cette lecture m’a enchantée et je ne suis pas prête de l’oublier ! Vous étonnerai-je en vous disant que j’ai d’ores et déjà prévu de lire bien d’autres romans de cet auteur ?

Et avec cette lecture au long cours, je signe une nouvelle participation au Défi des 1000 orchestré par Daniel Fattore.

Tome 1 : 255 pages ; Tome 2 : 512 pages ; Tome 3 : 580 pages ; Tome 4 : 862 pages ; Tome 5 : 663 pages ; Tome 6 : 524 pages ; Tome 7 : 952 pages ; Tome 8 : 284 pages. Soit un total de 4632 pages !

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