Frédéric Solis est un self-made-man à la française : avocat brillant en passe de devenir associé dans le cabinet qui l’embauche, il est dans les petits papiers des pontes de la finance et des stars du show-business. Grand amateur d’art, il collectionne les tableaux impressionnistes dans son superbe appartement parisien. Quand il apprend qu’un héritage l’attend, il est convaincu qu’un tableau de maître va enrichir sa collection. Mais l’héritage n’est constitué que de quelques tickets de transport et d’entrées dans des musées. Dès lors, obsédé par cette chasse au trésor, il laisse sa vie partir à vau-l’eau. Heureusement, dans l’ombre, son assistante Pétronille veille. De jeu de piste en rencontre improbable, Frédéric va enfin mettre les pieds sur le chemin qu’il aurait toujours dû suivre.
Le nouveau roman de Caroline Vermalle est frais, tendre et il fait du bien. La plume de l’auteure s’est affinée depuis L’avant-dernière chance et L’île des beaux lendemains. C’est donc un réel plaisir d’embarquer dans ses pages qui nous parlent d’espoir et de bonheur. Et le bonheur, c’est un peu une chasse au trésor dont chacun a le pouvoir de dessiner la carte. « Dans l’atelier Chasse au trésor, chacun dans son coin réfléchit à ce qui le rend heureux. On visualise… la vie idéale, si vous voulez. On colle des images des magazines, des trucs qu’on trouve. […] Je vous raconte pas le nombre de brochures de voyages qui se sont retrouvées en morceaux. Mais finalement, tout le monde finit par creuser un peu plus profond. On arrive à des choses très personnelles. À la fin, y en a pas deux de pareils, des collages. » (p. 69) Les personnages de Caroline Vermalle s’affranchissent de leur passé et apprennent à pardonner à leurs peurs afin de mieux oser le bonheur. L’amour est présent, mais pas là où l’on attend et il y en a pour tout le monde ! Une collection de trésors minuscules ne paye pas de mine, mais il offre un doux moment de lecture et une bouffée d’optimisme.