Pan-Pan, le petit lapin blanc, s’ennuie dans son terrier. Il rêve d’aventures, mais sa maman est toujours derrière lui à le surveiller. Un matin, il décide de filer et de voir s’il y a des choses plus intéressantes de l’autre côté de la montagne. « Moi, je cours droit devant moi, le plus loin possible, sans me retourner. »(p. 14)Mais à peine a-t-il quitté sa vallée qu’il est pris en chasse par des chiens. Il court, il court et il s’épuise. Alors qu’il commence à perdre espoir, il aperçoit une ferme et se réfugie derrière ses murs. Là, il rencontre Gus et Jac, deux souris qui ont fort à faire pour échapper au vilain chat Lucifer. « Personne n’est donc jamais tranquille dans ce pays. Il y a toujours quelqu’un pour se lancer à la poursuite d’un autre. » (p. 42) Pan-Pan va aider ses amies souris à se débarrasser du chat, mais il lui faut aussi détourner les chiens de chasse de sa trace. Le petit lapin arrivera-t-il à rentrer chez lui ?
Dans Bambi, Pan-Pan n’est pas entièrement blanc, mais passons sur ce détail. Il n’était que justice de consacrer une histoire à ce charmant petit héros. Mais celle-ci est passablement violente : il y a des morts, du sang et de la haine. Ces trois mots reviennent assez souvent dans le texte. Pan-Pan se montre très agressif quand il s’agit de défendre ses amis : Lucifer n’est certes pas un charmant compagnon, mais il souffre cruellement des vengeances du petit lapin. Voilà donc un exemplaire bien singulier de la Bibliothèque rose. Et je préfère me souvenir du gentil lapin qui tape de la patte arrière et qui tombe amoureux d’une jolie lapine.