Album jeunesse de Sam Mcbratney (texte) et Anita Jeram (illustrations).
Alors qu’il est sur le point de se coucher, Petit Lièvre Brun demande à Grand Lièvre Brun : « Devine combien je t’aime. » (p. 9) L’amour, voilà bien une chose qu’il est difficile d’estimer et parfois d’exprimer. « Je t’aime haut comme ça, dit alors Petit Lièvre Brun en s’étirant de toutes ses forces. / Et moi, je t’aime haut comme ceci, dit Grand Lièvre Brun en s’étirant également. / C’est vraiment très haut, pense Petit Lièvre Brun. J’aimerais bien avoir d’aussi longues pattes. » (p. 14 à 17) Et finalement, quand il s’endort, Petit Lièvre Brun a compris que ce qui compte, ce n’est pas combien on aime, mais qui on aime.
Je suis totalement tombée sous le charme de cet album. Dans un adorable décor de campagne anglaise, deux lièvres aux longues oreilles, aux longues pattes et au pelage un peu feutré se lancent dans un concours de « je t’aime ». Parfois, demander à l’autre combien il nous aime, c’est avant tout lui demander s’il nous aime, tout simplement. Et tous les superlatifs n’y changeront rien : ce qui compte, c’est d’être aimé. Et quand Petit Lièvre Brun se réveillera, il découvrira qu’il est possible d’aimer au-delà du dicible.
En rédigeant ce billet, j’ai découvert que cet album avait été adapté en dessin animé et en livre pop-up. Vous comprenez la suite ? Je continue de courir après tous les lapins que je croise !