« Quand il était petit, Petit-gris attrapa la pauvreté. Toute la famille l’eut en même temps. » Conséquence de cette triste situation, Petit-Gris et ses parents sont jetés hors de leur maison et ils doivent fuir pour échapper aux chasseurs. Mais Petit-Gris est trop petit pour aller vite. Sur la plage, la famille construit une île à partir de morceaux de bois et de coquillages. Peut-être la vie sera-t-elle plus belle ailleurs. Mais les chasseurs refusent de les laisser partir. « Pas de papier, pas de maison. Délit de fuite, tous en prison ! » Heureusement, Petit-Gris a ramassé quelque chose qui peut le sauver et sauver sa famille.
Histoire douce-amère… Comment parler de la pauvreté et des mésaventures qu’elles causent aux enfants/lapins ? Elzbieta propose un récit qui, doucement, glisse vers le conte, comme si seule la magie pouvait sauver le jeune héros. Les dessins pastel ont un charme étrange, à la fois nostalgique et inquiétant. Et le ton de cette histoire m’a souvent rappelé Flon-Flon et Musette du même auteur. Petit-Gris est un très bel album à lire aux enfants, mais il faut aussi prendre le temps d’en parler avec eux ensuite.