Louise et Ludovic ont décidé de faire un long voyage en bateau et d’explorer le monde pour échapper à Paris, à leurs vies trop bien réglées et pour tenter une belle aventure. Mais la malchance s’en mêle : alors qu’ils ont illégalement fait escale sur une île isolée et abandonnée, leur bateau disparaît. Sans moyens de communication, ils sont pris au piège. « S’ils ne retrouvent pas le bateau, cette île est une prison, une prison sans autre gardien que des milliers de kilomètres d’océan. » (p. 27) Les jours passent, puis les mois. Louise et Ludovic organisent une survie faite de privations et de renoncements. « Ils ne sont pas seulement abandonnés sans feu ni lieu, ils sont condamnés l’un à l’autre, l’un avec l’autre, ou l’un contre l’autre. Quel couple résisterait à ce genre d’enfermement ? » (p. 46) L’instinct primaire prend le dessus : il faut vivre encore un jour, un jour de plus et peut-être faire des choses qui sont impossibles à raconter. Parce qu’il faudra bien raconter quand le retour sera possible. Survivre, revenir, raconter, réapprendre à vivre : ce sont autant d’épreuves et d’aventures pour lesquelles Louise et Ludovic n’étaient pas prêts.
Alors que je suis une grande adepte des robinsonnades, je n’ai pas vraiment accroché à ce roman qui m’a semblé surtout triste. Il n’y a certes aucune grandeur dans le massacre de manchots ou d’otaries, mais ici l’instinct de vie n’est pas magnifié, ni vraiment célébré. J’ai eu le sentiment d’assister à un long naufrage. Le style de l’auteure est un peu trop simple pour moi et les personnages ne m’ont pas vraiment émue. Lecture sans enthousiasme et qui ne me laissera vraisemblablement pas un souvenir impérissable.