La Bible. Voilà un texte qui en impose rien qu’avec son nom, puisque je n’ose pas vraiment parler de titre. La Bible, au sens de l’Ancien Testament, est un ensemble de textes d’auteurs inconnus, récits remaniés au fil des siècles et dont la forme définitive est finalement assez tardive. Pour certains, ce n’est qu’un recueil de légendes. Pour d’autres, c’est un texte à méditer, une parole de vie et d’amour.
Présentée ainsi, la Bible peut sembler un texte obscur, pesant et rébarbatif. Mais avant toute chose, la Bible nous parle d’hommes et de femmes qui, s’ils sont sous le regard d’un Dieu tout-puissant, aimant et juste, sont avant tout des êtres faillibles, animés de passions et pétris de doute. « Je vais donc vous raconter la Bible comme je l’aime, pleine de passion et de fracas, de haine et de tendresse, de violence et d’humour. » (p. 14)
La Bible mérite d’être lue pour les histoires qu’elles racontent, sans parler de foi ou de religion. Il y a de beaux récits à entendre dans ce livre millénaire. Christine Pedotti se livre à l’exercice faussement facile de mettre le texte à la portée de tous. « Si j’ai raconté la Bible, c’est pour permettre au lecteur et à la lectrice moderne de découvrir le texte, de l’entendre. » (p. 13) Et elle réussit à merveille son entreprise ! Sous sa plume, on voit renaître Abraham, Isaac, Jacob, Joseph et Moïse.
Dans ce premier volume, Christine Pedotti donne la parole à deux conteurs pour parler de la Genèse et de l’Exode. On s’arrête juste avant que le peuple élu pose le pied en terre de Canaan, après la fuite d’Égypte et le long séjour dans le désert. On a assisté à la première alliance, entre Abraham et Dieu, et à l’alliance renouvelée entre Moïse et Dieu.
J’ai un exemplaire de la Bible sur ma table de chevet. J’en lis régulièrement des passages. Grâce au roman de Christine Pedotti, j’ai envie d’ouvrir ma Bible plus souvent et de redécouvrir les histoires que je croyais connaître.