Pour tout connaître de cette aventure, lisez les tomes précédents : Garen, La prophétie et Nymelle.
Bande dessinée d’Étienne Willem.
Oddenbourg est sur le point de céder sous l’assaut des Vautres. Il faut mettre le roi Tancrède à l’abri : pour permettre sa fuite, Arthus est volontaire pour créer une diversion au péril de sa vie. Chacun à leur façon, les Compagnons de l’Aube luttent pour la liberté et pour empêcher Hellequin de répandre la terreur. Hélas, Garen doute de son destin. « Ah ! Si seulement une épée, même magique, pouvait suffire à faire de moi un chevalier… » (p. 11) Comment un petit lapin pourrait-il vaincre le Seigneur noir ? Et il faut encore qu’on lui reconnaisse le droit de porter l’épée d’Ardenois et de devenir le champion des trois royaumes. Dans l’ombre, le mal approche et les traîtres sont nombreux. Si la guerre est inévitable, ses causes, en revanche, manquent de légitimité.
Ce quatrième volume est plus sombre que les précédents et il fait état d’une grivèlerie plus marquée. Attention, à ne pas mettre en des mains trop jeunes ! Garen a bien grandi depuis le premier volume : le lapereau est devenu un homme avec tout ce que cela suppose. J’apprécie vraiment que la fin, bien qu’heureuse, ne soit pas un débordement de bons sentiments où les mauvais sont punis et les justes récompensés. L’épée d’Ardenois est une bande dessinée de très bonne facture sur les jeux de pouvoir, la manipulation des cœurs simples et l’instrumentalisation de la magie et des prophéties. À lire sans aucun doute, même par ceux qui ne sont pas sensibles aux lapins.