Thomas Mandil est né en 1975 et il est atteint de trisomie 21. Un handicap ? Sur le papier, sans aucun doute. Dans les faits, Thomas a toujours été un garçon, puis un homme plein d’énergie et de détermination. Pour lui, pas question de limites ou de faiblesses : avec volonté et ténacité, lucidité et intelligence, il mène une vie épanouie entre son poste de fonctionnaire au ministère de l’Économie, sa place dans la communauté Foi et Lumière, ses voyages partout dans le monde et le théâtre qu’il pratique tous les étés. Thomas Mandil parle de ses amis, de sa famille et de ses collègues, toutes ses personnes qui l’entourent, mais pas comme on le ferait d’une personne incapable, comme on le fait avec un frère ou un proche, tout simplement et même si le quotidien n’est pas toujours facile. « La difficulté d’être indépendant, c’est de vivre tout seul. » Le livre s’agrémente de lettres et de témoignages de ses proches : tous ont vu en Thomas l’homme au-delà du handicap. Il y a aussi des photos qui présentent moments marquants et personnes chères.
Ce témoignage lumineux est à prendre pour ce qu’il est : la parole simple, honnête et sensible d’un jeune homme reconnaissant et heureux. « Moi, je dis aux parents, occupez-vous de vos enfants, faites-leur confiance. » Il évoque sa gratitude envers les autres pour ce qu’il a reçu, mais sa gratitude également envers Dieu et lui-même pour ce qu’il peut donner. Et donner, il le fait sans réserve, mais sans se faire avoir. Finalement, Thomas Mandil est une personne comme une autre, tout à fait exceptionnelle. Son livre est autoédité et les bénéfices sont versés à une association de lutte contre la mucoviscidose. La générosité, toujours.