Texte de Lars Muhl. À paraître le 15 mars.
Premier tome de la trilogie O’Manuscrit.
Lars Muhl était chanteur. Il a quitté le show-business après en avoir profondément éprouvé la vanité. « Que n’avais-je pas compris pour avoir, à un degré aussi effrayant, perdu mon équilibre intérieur ? » Seul, il s’est essayé au yoga et à la méditation. Il a commencé à apprendre l’araméen pour relire le Nouveau Testament dans la langue de Jésus et atteindre une plus grande signification. Il cherche des réponses, qui sont autant de libérations, aux nombreuses questions auxquelles il a déjà réfléchi, mais pas assez ou pas comme il le fallait. « Chaque vie est un voyage, et la mienne ne faisait pas exception. Mais étais-je parvenu à une impasse ou bien le voyage touchait-il à sa fin ? Du point de vue de ce qui consiste traditionnellement en une vie réussie, la mienne paraissait être à maints égards un échec. » Lars Muhl ne va pas mieux : son malaise est profond et il a besoin d’aide pour trouver la paix. C’est alors qu’il rencontre le Voyant, un sage sur une montagne du sud de la France qui le fait marcher et réfléchir autrement. Chaque ascension physique hausse la conscience de Lars Muhl. D’extases en visions et de méditations en réflexions, l’ancien artiste se libère, se pardonne, s’accepte, se comprend, se retrouve et s’élève.
Le texte se construit autour d’un double récit de voyage. Le premier est celui de Lars vers l’Espagne à travers l’Europe, pour retrouver le Voyant. Le second se déploie en souvenirs pendant que se déroule le premier. Lars se souvient du long chemin sur lequel il s’est engagé, de sa première rencontre avec le Voyant à Montségur et du travail spirituel qu’il a entrepris avec lui. Auprès de cet ermite en connexion avec l’Univers, il découvre le pouvoir de guérir à distance et de se laisser envahir par des forces cosmiques. « Lorsque j’agis hors des univers et que je suis accepté par les énergies, j’obtiens la permission de les ramener sur Terre et de les y utiliser. De les modifier. Et parce que je peux les transformer de façon tangible, parce exemple, en guérissant autrui, elles s’ouvrent pour moi à un niveau personnel. Au terme de toutes mes incarnations, je sais désormais que je suis autorisé à être là. » La fin de ce premier tome n’est certainement pas un achèvement, mais une nouvelle mise en mouvement. Lars avait déjà écrit des livres avant d’entamer son chemin spirituel, mais il en a désormais d’autres à écrire, et bien plus importants. « Vous êtes ici pour mettre les pieds là où personne n’ose se rendre. C’est votre tâche que de voyager à l’intérieur de l’inconnu, de pénétrer le mystère de l’éternité en l’homme, de faire advenir de nouvelles possibilités et d’écrire sur tout cela une fois chez vous. Vous êtes, si vous voulez, une sorte d’explorateur. »
Depuis quelque temps, j’ai l’envie de lire des textes plus spirituels et propices à la méditation. La vie parisienne, le travail, le stress, tout ça, cela demande un peu d’aide pour être surmonté, parfois. Hélas, ce texte n’est pas de ceux qui peuvent m’aider. L’expérience de Lars Muhl est intéressante et très certainement enrichissante, mais je ne suis pas touchée par tout ce qu’il vit. Pour dire les mots, je n’y crois pas. Cependant, je respecte cette spiritualité qui aide à vivre ceux qui la pratiquent.
Quelques extraits pour finir et vous donner envie, ou non, de découvrir ce livre qui a déjà fait sensation en Europe.
« C’était là la source possible d’une terrible souffrance : admettre que je n’étais rien, pis encore, accepter que je ne serai rien – je serai, tout simplement. »
« L’idée de Dieu est la métaphore d’une conscience supérieure, d’une forme d’énergie supérieure dont tous nous faisons partie. Par conséquent, nous sommes tous des dieux, ou les enfants de Dieu, si vous préférez. Nous sommes créés pour faire évoluer autrui. »
« Aucun de mes talents ne vaut quoi que ce soit parce qu’ils ne me sont pas imputables à moi, en tant que personne. Tout ce qui importe, c’est que nous soyons disponibles, prêts à tout questionner. Il est possible que nous n’aboutissions pas à une conclusion nouvelle, que nous n’ayons pas de réponse nouvelle, mais nous en retirerons une conscience nouvelle. Une conscience bien plus globale. »
« Pour devenir un être spirituel, il faut de l’humour. L’humour est élégant. Il transforme et il ouvre. Le sarcasme, en revanche, pétrifie et ferme. Le sarcasme n’est que le prolongement de la petitesse de l’homme limité. »