Vous le savez, j’aime beaucoup apprendre des gentilés originaux.
À Puteaux vivent les Putéoliens et les Putéoliennes (je sens que se profile une blague douteuse…) Alors que le nom de la ville laisse supposer un rapport avec l’eau, le gentilé renvoie carrément du côté du vent.
Je vous laisse vous marrer devant le bordel de la toponymie sur Wikipedia : « Le nom de la localité est attesté sous la forme puteoli en 1113 ou Puteolis au XIIe siècle, Putiaus (sans date). Deux interprétations principales du toponyme Puteaux se dégagent. Il s’agit peut-être d’un latin Putid-ellum (comprendre le gallo-roman PUTIDELLOS au pluriel ), dérivant du latin putidum, « puant », qui a donné l’ancien français putel « bourbier, mare », au pluriel putiaus « les bourbiers » ou « les mares ». On peut y voir également un latin Puteolos « petit puits » (comprendre le gallo-roman PUTEOLOS) avec attraction de l’ancien français puteal « qui appartient à un puits » ou « profond comme un puits »pour justifier du maintien du t sonore qui normalement aurait dû s’amuïr à l’intervocalique, cf. les Puisieux et autre Puzieux, etc. dont certains ont des formes anciennes du type Puteolis. »
Allez, un autre gentilé parce que je suis sympa. À Pontarlier vivent les Pontissaliens et les Pontissaliennes.
Et là aussi, on se marre un coup ! « Pontarlier est appelée Abrolica sur la table Théodosienne. La Table de Peutinger indique Ariarica, Ariolica ou encore Abiolica. Ensuite on trouve Punterli en 1255. Ce toponyme originel explique l’élément -arlier dans la deuxième partie du nom de Pontarlier et dans celui de sa plaine, la Chaux d’Arlier, avec cependant une substitution de finale, -ie (issue de -ica) ayant été remplacé par -ier. L’élément Pont- (issu du gallo-roman PONTE) a été ajouté au toponyme initial à l’époque médiévale comme on l’observe souvent (cf. Pontfarcy, Calvados, Pons Falsi 1278 ; Pont-de-Ruan, Indre-et-Loire, Rotomagus Ve siècle, Ponte Ruanni 1247). L’identification exacte du second élément -arlier est plus complexe, et l’on doit sans doute se baser sur la forme Ariolica qui est la seule qui soit récurrente dans les formes anciennes, les autres étant vraisemblablement des cacographies. En outre, le type Ariolica est bien représenté dans la toponymie de la Gaule. Xavier Delamarre interprète ce type toponymique Ario-lica « (lieu) Devant-la-Falaise » ou « La Roche-Devant », plutôt que « Noble-Roche ». Il serait basé sur les éléments celtiques ario- de l’indo-européen *prio [*prhio] « qui est en avant, éminent », racine *per(h) « devant, en avant », d’où le sens dérivé « qui est en avant, éminent ». Le second élément -lica représenterait lica ou licca « pierre plate, dalle », peut-être aussi « falaise ».
Alors, billevesée ?