Bande dessinée de Guilhem et Marazano.
1942, à Manhattan, le jeune Travis et sa mère s’installent dans un petit appartement miteux. Ébranlés par la mort du père à la guerre, ils sont cependant déterminés à s’en sortir. Travis rencontre une bande de gamins qui le défient de remettre une étrange lettre à son voisin, un vieux bonhomme assez inquiétant. Et il y a d’autres mystères qui se profilent : depuis quelque temps, des personnes disparaissent sur les rives de l’East River alors que des lumières inexpliquées apparaissent au fond de l’eau. La guerre fait rage en Europe et le Japon affirme avoir développé une arme terrible qui lui donnera la victoire. « Aucun savant digne de ce nom ne devrait mettre ses inventions au service de la guerre. » (p. 33)
Avec son esthétique steampunk très réussie, cette bande dessinée a plus d’un atout. Un grand bravo aux faux articles liminaires qui encadrent la bande dessinée et qui parlent en vrac d’Edison, de la disparition de Nikola Tesla, d’énergie infinie, d’armes et de monstres. Au passage, on apprend que les auteurs sont en procès pour leur livre d’images. Quel complot va-t-on découvrir dans cette bande dessinée ? Nikola Tesla a-t-il vraiment disparu ? La mort est-elle vraiment la fin de tout ? La Seconde Guerre mondiale est-elle sur le point de s’achever ? Pour le savoir, il faudra que je lise les tomes 2 et 3. Et c’est le seul reproche que je peux faire à cet ouvrage : j’aurais préféré un album unique plus étoffé que trois volumes distincts. Mais je chipote : maintenant que j’ai l’eau à la bouche, je vais évidemment me resservir, et lire la suite !