Emma G. Wildford

Bande dessinée de Zidrou (scénario) et Édith (dessin et couleurs).

Emma G. Widlford attend son fiancé, Roald Hodges Junior, parti en Laponie à la recherche d’un mythique trésor sur les bords du lac Inari. Hélas, depuis plus d’un an, l’expédition financée par la Royal Geographical Society de Londres n’a plus donné de nouvelles. « Vous avez intérêt à être vivant, Roald Hodges Junior ! Sinon, c’est moi qui vous tue ! » (p. 80) Lassée d’attendre et inquiète pour l’homme qu’elle aime passionnément, Emma monte une nouvelle expédition et part vers le Grand Nord pour retrouver Roald. Sur place, aidée par Hansen, un guide local, elle va découvrir bien plus que ce qu’elle était venue chercher. « L’amour est la seule véritable aventure. » (p. 47)

Voilà une héroïne comme je les aime : déterminée, indépendante et forte jusqu’au bout de ses fragilités. Les poèmes qu’elle écrit parsèment les planches et donnent une dimension supplémentaire au récit qui est couronné par une très belle légende samie et une formidable ode au féminisme. « Le feu des femmes fait peur aux hommes. Ils peuvent nous nier. Ils peuvent nous ôter jusqu’au goût de la vie. Ils peuvent nous enterrer. Mais chaque fois qu’ils tuent le feu d’une femme, le feu d’une autre femme, ailleurs, s’allume. » (p. 98 & 99)

Avec sa magnifique couverture à rabat, cette bande dessinée est un véritable dossier permettant de mener l’enquête, grâce à des items précieux cachés entre les pages pour percer le mystère de la disparition d’un homme. Mais il y a des mystères plus profonds, enfouis dans les siècles et les mémoires, si profonds qu’il est impossible de les dire. Il faut seulement les vivre. « Du blanc, d’ici peu, vous n’en manquerez pas ! Ce sont plutôt les mots qui vous manqueront pour décrire ce que vous verrez. / Ils… ils me manquent déjà ! » (p. 58)

J’ai découvert cette bande dessinée grâce à l’opération La BD fait son Festival sur Priceminister, et j’en suis ravie ! Je n’en avais pas du tout entendu parler et il aurait été dommage de passer à côté d’une si belle œuvre ! Pour moi, cette aventure au féminin mérite un 20/20 !

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