Roman jeunesse d’Anne Goscinny. Illustrations de Catel.
Quatrième de couverture – Cette année, Lucrèce fait sa grande rentrée en 6e. Pas facile quand on a une mère archi débordée, un beau-père qui vous pique vos devoirs de maths, un demi-frère geek, un père artiste très abstrait et une grand-mère qui se prend pour une star de cinéma… Par bonheur, il y a Aline, Coline et Pauline : entre Lucrèce et les Lines, c’est amies pour la vie !
Quand une quatrième de couv’ est bien faite, il faut le dire ! C’est le cas de celle de ce roman. En parlant de couverture, la première est très réussie, solide et douce, avec du relief.
Lucrèce est une jeune fille maligne et vive, avec les problèmes et les bonheurs de son âge : un petit frère à l’humour douteux, des sorties cinéma avec ses amies, un béguin pour un garçon de la classe supérieure, un devoir de biologie un peu étrange, une fête d’anniversaire très réussie, un poste plus ou moins assumé de déléguée de classe, des parents pas toujours très disponibles et qui ne la voient pas grandir. « Il faut absolument qu’ils comprennent que je ne suis plus une enfant qui rigole quand on la chatouille. Je suis une a-do-les-cente. Quatre syllabes qui vont me coller à la peau pendant au moins cinq ans. Ma mère dit toujours que c’est l’âge ingrat. Victor ajoute que c’est aussi l’époque moche. » (p. 18) La plume la démange : elle se verrait bien écrivaine, et ça commence peut-être par ce journal intime. Heureusement qu’elle peut parler à Madonna, sa tortue, et être certaine que ses secrets seront bien gardés.
Ma seule (toute petite petite petite) déception est que l’on voit bien peu les trois amies de Lucrèce, pourtant présentées comme des personnages forts dans la quatrième de couverture. J’espère que les tomes 2 et 3, à paraître en octobre 2018 et en mars 2019, se rattraperont sur ce point et développeront un peu l’amitié. C’est toujours un beau sujet dans la littérature jeunesse.
Je connaissais Catel pour ses romans graphiques et je suis ravie de la retrouve en jeunesse. Et veuillez noter la présence de Casserole, un A-DO-RA-BLE lapin blanc. Un lapin est toujours un gage de qualité dans un livre. TOUJOURS !
Un discret, mais touchant clin d’œil au Petit Nicolas inscrit ce roman jeunesse dans une longue lignée familiale et littéraire. Cependant, c’est une œuvre nouvelle et moderne, tout à fait en phase avec notre époque et parfaitement adaptée aux lecteurs d’aujourd’hui. J’ai immédiatement offert mon exemplaire à ma filleule qui a pile l’âge de lire ce roman, et j’espère qu’elle sera aussi charmée que moi.