911

Roman de Shannon Burke.

Quatrième de couverture : Lorsqu’il devient ambulancier dans l’un des quartiers les plus difficiles de New York, Ollie Cross est loin d’imaginer qu’il vient d’entrer dans un monde fait d’horreur, de folie et de mort. Scènes de crime, blessures par balles, crises de manque, violences et détresses, le combat est permanent, l’enfer quotidien. Alors que tous ses collègues semblent au mieux résignés, au pire cyniques face à cette misère omniprésente, Ollie commet une erreur fatale : succomber à l’empathie, à la compassion, faire preuve d’humanité dans un univers inhumain et essayer, dans la mesure de ses moyens, d’aider les victimes auxquelles il a affaire. C’est le début d’une spirale infernale qui le conduira à un geste aux conséquences tragiques. Dans un style viscéral, Shannon Burke prend littéralement le lecteur à la gorge et nous livre un portrait de la condition humaine digne d’Hubert Selby Jr ou de Richard Price.

Ce roman a été proposé par mon club de lectrices (vous me manquez, les filles !!!) D’ordinaire, je suis studieuse, je n’abandonne pas les livres que je dois lire en groupe, c’est plus facile pour en parler. Mais là, j’ai lâché l’affaire en page 20. Le vase a débordé avec la description d’un chien malmené dans la mort. Je le tolère à peine chez Stephen King, mais là, c’était tellement gratuit et insupportable que je n’ai pas voulu aller plus loin. Avant ça, le roman proposait déjà des scènes glauques à souhait. OK, oui, c’est le sujet : il est évident que le récit d’una ambulancier urgentiste à Harlem ne peut pas envoyer des paillettes et des chamallows, mais non, je ne peux pas. Et je ne veux pas. Il y a des romans/œuvres dont on sait qu’ils nous feront plus de mal que de bien : c’est le cas de celui-ci.

En outre, je n’ai éprouvé aucune empathie pour le narrateur et son coéquipier. « Lorsque plus rien n’a de sens, y compris la vie ou la mort d’autrui, vous n’êtes plus qu’à un pas du mal. Et ce putain de pas est terriblement facile à franchir. » (p. 6) Certes, c’est difficile de s’attacher en 20 pages et je ne crois pas au coup de foudre, même littéraire. Mais j’ai lu des romans « médicaux » où il ne faut que quelques paragraphes pour embrasser corps et âme le récit et le parcours du héros. Je vous conseille d’ailleurs La ballade de l’enfant gris qui, comme son auteur, propose une médecine humaine et humaniste. C’est ce que promet la quatrième de couverture, mais je n’ai pas les tripes pour essayer de savoir si c’est vrai. J’aurais aimé comprendre pourquoi le titre original est Black Flies, même si j’ai bien une idée… Bref, je raccroche rapidement 911 et je passe à autre chose. Tant pis, j’écouterai les copines en parler !

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