Bande dessinée de Lewis Trondheim.
Lapinot est un bon gars, toujours prêt à rendre service. Mais à cause de son ami Richard, champion dans l’art de dire et faire des choses stupides et/ou dangereuses, il contribue à une prise d’otages dans une arrière-salle de bistrot. « En tout cas, moi, je rends le monde meilleur. / Tu rendrais le monde meilleur si tu divisais par deux toutes tes formes d’initiatives. » (p. 16) Entre temps, il a rencontré Gaspard qui voit les auras des personnes qu’il croise, il a revu Nadia avec laquelle il espère renouer et il a fait une première rencontre grâce à une application.
Lapinot est un héros du quotidien, à la générosité simple et immédiate. Ni meilleur ni pire qu’un autre, il a une sensibilité peut-être plus développée que celle de ses congénères. « Tu es l’inventeur, le découvreur, le créateur d’une société où la bonté l’emportera. » (p. 23) Il y a beaucoup d’humour dans ces pages, mais il est grinçant et un peu acide, comme la vie en général. C’est surtout un rire jaune, mais un rire qui essaie de tirer le meilleur parti de l’existence et qui apporte une pointe d’optimisme dans le marasme ambiant.
Il faudra évidemment que je comble une grosse lacune en lisant les premières aventures de Lapinot, mais je suis déjà conquise par ce petit personnage aux oreilles et aux dents caractéristiques de son espèce, et pas uniquement à cause de ça. Parce que Lapinot, comme je le disais en introduction, c’est un bon gars. Et j’aime ça, les bons gars.