Bande dessinée de Lewis Trondheim.
Lapinot et Nadia peinent toujours à trouver leurs marques dans leur couple. « Pourquoi est-ce que la vie à deux ne peut pas être simple ? / Pour que les laboratoires pharmaceutiques puissent écouler leurs calmants ? » (p. 8) Et la perspective d’une soirée chez eux avec toute la bande n’est pas pour apaiser les aigreurs. En outre, il plane ce soir-là une angoisse existentielle qui affecte tout le monde. S’ajoute à cela une prédiction de tarots qui achève d’affoler les esprits. Un funeste retournement de situation bouleverse une soirée très tendue et c’est avec tristesse que l’on dit adieu à un personnage central.
Plus que jamais, Lapinot et Richard, bien qu’amis, s’opposent sur les principes que sont la déontologie stricte et l’opportunisme le plus éhonté. Mais au début de cet album, ce sont d’autres personnages qui s’interrogent sur le sens profond de l’existence, preuve que les bandes dessinées de Lewis Trondheim offrent de nombreux niveaux de lecture et de réflexion. « On nous éduque… ou plutôt on nous anesthésie avec un système de cohérence du monde qui est faux. Le monde humain, c’est le chaos, et on veut nous faire croire que c’est organisé. » (p. 6) Au terme de ce volume des aventures de Lapinot, il me tarde de lire le suivant pour comprendre… Rah, je ne peux pas dire quoi sans vous révéler une partie de l’intrigue, mais comprendre, quoi !!!