Des glaouis, des roubignolles, des joyeuses, des coucougnettes, des boules, des roustons, des burnes, des noisettes, des roupettes, des testicules, des gonades, des valseuses, des bourses, Henri en a deux grosses. Deux très grosses. Et bene pendentes, comme on dit chez les papes.
Mais trop, c’est trop. Le petit lapin est bien embêté : il ne peut pas jouer comme les autres lapins, car ses attributs l’handicapent au quotidien. « Et en plus, toutes les mamans lapins le détestaient : quand il passait dans la rue, tous les lapinots disaient des tas de gros mots (essaie de les deviner. Y en a plein, c’est assez poilant). » Mais il n’est pas le seul lapin en difficulté à Rebonville : Héliette Rabinovitch est aussi affectée d’une différence physique. Dans l’adversité, ces deux pauvres lapinous vont se trouver des points communs.
Le titre de cet album (peut-être pour la jeunesse, mais à vous de voir) annonce le ton : ça va être graveleux. Mais pas que ! Il est surtout question d’acceptation de la différence et d’apprendre à tirer le meilleur parti de ce dont on dispose. Ou, pour reprendre et détourner un proverbe anglais, si la vie te donne de grosses gonades, fais-en de la limonade !