Quatrième de couverture – Une panne oblige les voyageurs d’un autocar à passer la nuit dans une station-service, sur la grande autoroute de Californie. La panne réparée, un nouvel incident immobilise pendant des heures les voyageurs en pleine montagne. De chacun des naufragés de l’autocar, Steinbeck trace un portrait étonnant, dévoilant le drame ou la comédie de son existence entière. Chacun des voyageurs perd la tête, est assailli par des tentations sexuelles, nous livre un instant son âme secrète.
Vous le savez, en règle générale, quand je me contente de la quatrième de couverture, c’est qu’il y a un hic. Me voilà devant le premier texte de John Steinbeck qui ne m’emporte pas. Les nombreux personnages n’ont pas su m’émouvoir ni vraiment m’intéresser. Et nombreux sont ceux qui m’ont agacée. Mais c’est finalement la preuve que ce roman est d’une immense qualité parce qu’à plusieurs reprises, j’ai eu le sentiment de partager l’énervement de ces voyageurs, d’être moi aussi contrainte d’attendre sur le bord de la route que le voyage reprenne enfin. En quelque sorte, je suis aussi une naufragée de l’autoroute. Hélas, John Steinbeck n’a pas su me sauver.