Album de Sophie Jeanne et Philippe Salembier.
Au pied d’un vieux chêne vit une grande famille de lapins. Les petits animaux passent leur temps à manger, à boire l’eau fraîche de la rivière, à se promener dans le bois et à jouer, surtout pendant les belles journées d’été. « Comme la luzerne est parfumée, le chou savoureux, les carottes bien croquantes. C’est un vrai repas de fête ! Et ces appétissantes fleurs roses qu’on grignote encore quand on n’a plus vraiment faim, quel délicieux dessert ! » (p. 10) Voilà une vie simple et heureuse. Mais un des petits lapins a des envies d’indépendance. Sur un coup de tête, il quitte le grand chêne. Peut-il vraiment vivre loin des siens ?
La réponse est évidemment négative. Et l’aventure du lapin donne lieu à des frayeurs et à des rebondissements jusqu’au dénouement final, heureux et apaisé. La morale est assez simpliste : il faut rester près des siens et ne pas vouloir être différent. Je n’accroche pas vraiment à cette idée, mais je retiens surtout les magnifiques illustrations dont le charme suranné opère toujours autant.