La vie secrète des arbres – Découvertes d’un monde caché

Essai de Peter Wohlleben.

L’auteur est forestier et travaille depuis des années dans une forêt allemande. À force de fréquenter les espaces boisés et d’observer les espèces végétales qui s’y développent, il est devenu de plus en plus curieux. Son livre présente ses découvertes, certaines étant véritablement surprenantes. On apprend ainsi que la forêt est un super organisme et qu’il existe des solidarités nutritives entre individus d’une même espèce. « Chaque arbre est donc utile à la communauté et mérite d’être maintenu en vie aussi longtemps que possible. Même les individus malades sont soutenus et approvisionnés en éléments nutritifs jusqu’à ce qu’ils aillent mieux. »(p. 8)

Saviez-vous que les arbres communiquent par leurs racines, mais aussi en envoyant des messages chimiques dans l’air et en émettant des sons sur des fréquences particulières ? Leur forme et leurs couleurs sont également des informations. Il existe une hiérarchie liée à l’âge : en gros, chacun son tour ! Et la reproduction aussi, c’est toute une histoire… Et si je vous dis que les forêts se déplacent, vous me croyez ? Vous devriez, c’est tout à fait vrai ! Les arbres développent des stratégies de défense et de survie, notamment en s’associant à des champignons et en ayant appris, au fil des millénaires, à se défendre contre les parasites animaux et végétaux. Enfin, évidemment, personne n’ignore le rôle fondamental des arbres dans la production d’oxygène et la régulation du climat. Peter Wohlleben le rappelle ici en quelques chapitres simples et clairs. « Si nous voulons que les forêts jouent plus pleinement leur rôle dans la lutte contre le changement climatique, nous devons les laisser vieillir. » (p. 84)

Cet essai de vulgarisation botanique est très intéressant et je peux comprendre l’engouement qu’il a suscité après sa parution. Toutefois, il faut le prendre pour ce qu’il est : une porte d’entrée dans un univers extraordinaire complexe. C’est simple et facile d’accès, et également très plaisant à lire, sauf pour les nombreuses fautes syntaxiques et typographiques, mais là, c’est ma déformation professionnelle qui parle…

Je ne peux m’empêcher de vous inviter à écouter la très belle chanson de Maxime Le Forestier, Comme un arbre dans la ville. Et aussi à lire The End de Zep, bande dessinée où la fin du monde est menée par les arbres…

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