Montagnes russes

Bande dessinée de Gwénola Morizur et Camille Benyamina.

Les premières pages sans paroles montrent une indicible terreur et prouvent un vide inexprimable. Aimée et Jean veulent devenir parents, mais chaque mois, c’est la même déception. Les FIV ne donnent rien et, si l’amour est toujours présent, l’espérance s’effrite. « On a rangé nos espoirs dans une boîte qu’on a posée au bord de nos cœurs. » (p. 78) Dans la crèche où elle travaille, Aimée s’attache au petit Julio, gamin dont la jeune maman célibataire est constamment débordée. La relation entre les deux femmes dépasse rapidement le cadre professionnel, mais la frontière est mince entre l’amitié, l’aide et la charité.

En pleine résonance avec le manque qui me hante, ce très bel ouvrage ne formule aucune promesse ni ne professe aucun miracle. Il invite à la vie, simplement, au jour le jour, sans se laisser happer par ce qui n’existe pas. La colorisation très délicate joue habilement avec les ombres et donne à voir, sur tous les visages, la complexité des émotions.

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