Pas prêtes à se taire – Portraits de féministes en citations

Ouvrage d’Esther Meunier (textes) et Léa Castor (illustrations).

« Combien de femmes auraient leur place dans ces pages ? Une infinité. » Les autrices en ont choisi 35. 35 noms. 35 figures à qui elles rendent femmage. Oui, femmage, parce qu’hommage, là, ça serait un peu déplacé. « Les combats des femmes que nous mettons à l’honneur sont les nôtres : c’est aussi cette dimension d’héritage qui est apparue à l’écriture. Les héroïnes nous lèguent les percées et avancées qu’elles ont produites. […] À nous de puiser à notre tour dans leurs forces combinées pour bâtir un mouvement féministe contemporain puissant – et pour autant divers. » Mais rien n’est gagné, rien n’est acquis, rien n’est certain. Les combats d’hier sont sans cesse à reprendre. Évidemment, il est question de lutte intersectionnelle, de handicap, de grossophobie, de lesbophobie, d’inégalité de fétichisation raciste et de sexisme, mais aussi de sororité et de collectifs féminins.

Les couleurs de ce livre sont pop, piquantes, vitaminées, mais ne vous y trompez pas, l’ouvrage n’est pas superficiel. Avec les sources en fin de portrait et d’ouvrage, le bouquin ouvre grand la porte à la réflexion féministe et jette des éclairages concis sur ses luttes. Chaque femme est présentée en 3 pages et quelques citations. Et c’est finalement un carnet d’adresses que nous offrent les autrices. De manière simple et efficace, elles ont organisé un répertoire de personnes ressources à écouter, lire et étudier pour progresser sur les questions féministes.

Esther Meunier et Léa Castor ont choisi des femmes connues, mais ont aussi exhumé des figures oubliées. C’est un pouvoir que nous avons toutes : mettre/remettre en valeur le travail et les engagements des autres femmes. Nous pouvons nous pousser, pas pour prendre la place d’une autre, mais pour avancer ensemble. Alors, à mon petit niveau, je mets en avant deux artistes dont le travail me touche : l’autrice Stéphanie Hochet et la peintresse Princesse Connasse que je ne connais que par Twitter.

Je vous laisse avec quelques citations à méditer.

« On met la femme au milieu, et tous les autres besoins autour. »

« La beauté des femmes noires est un enjeu politique. »

« Le militantisme, ce n’est pas un métier mais un art de vivre : personne n’est payé pour prendre une pancarte, on le fait parce que c’est important pour nous. »

« Quand il n’y a pas de mot pour nous, c’est que nous n’existons pas. »

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