Bande dessinée de Stan Sakai.
L’automne arrive. Le ronin Usagi est attendu au temple de Kitanogi pour assister au duel qui oppose son ancien maître, le valeureux Katsuichi, et Nakamura Koji, un guerrier qui vit uniquement selon les principes du bushido, le code des samouraïs. Le second a provoqué le premier pour déterminer lequel d’entre eux est le meilleur combattant, car ainsi le veut le bushido. Mais avant d’observer ce sinistre rendez-vous, Miyamoto Usagi aide le samouraï Koyama à venger son père, toujours dans le respect du bushido, mais également de la loi puisque le shogun délivre des autorisations signées pour rendre justice par soi-même. Plus loin sur sa route, il retrouve le petit bouc, Gorogoro, séparé de son père, et fait son devoir de guerrier d’honneur en protégeant cet innocent. « Te mêle pas de ça, samouraï ! Ce ne sont pas tes oignons ! / Si on menace un enfant, c’est les oignons de tout le monde. » (p. 34) Et parfois, le brave lapin est desservi par cette loyauté qu’il conserve envers le code d’honneur des samouraïs, face à ceux qui l’utilisent à ses dépens. Au bout du chemin, il retrouve son neveu Jotaro, le fils de sa tendre amie d’enfance.
Bon, vous l’aurez compris, cet album insiste plus fortement que les précédents sur l’honneur des samouraïs. Ça lui donne une gravité supplémentaire non déplaisante, d’autant qu’elle annonce des révélations et des changements dans la vie du beau ronin aux longues oreilles.