Chanter

Recueil de nouvelles d’Amoz Oz.

Une femme attend son neveu dans le froid de l’hiver. Le maire de Tel-Ilan cherche son épouse dans tout le village. Un adolescent est fou amoureux de la bibliothécaire. Une chorale amateure se réunit dans une maison endeuillée.

« Tel-Ilan se préparait à vivre un vendredi soir hivernal. Les hauts cyprès étaient enveloppés de brume sous une pluie légère. » (p. 100) Le décor se fait fantomatique, presque irréel. Le paysage se dessine au gré des cheminements des personnages, en quête d’un autre ou d’eux-mêmes. Au fil des quatre courts textes de l’auteur israélien, on assiste à des rencontres manquées ou à des interactions ratées, menées au mauvais moment, au mauvais endroit ou entre les mauvaises personnes. « Quelle chance un gamin de dix-sept ans avait-il de se faire aimer d’une trentenaire ? Dans le meilleur des cas, il ne réussirait qu’à éveiller sa sympathie. Et la sympathie était aussi éloignée de l’amour que la flaque de la lune. » (p. 71) Mais il reste un espoir fou de retrouvailles possibles et chaleureuses, un horizon peut-être atteignable de partage et communion.

Il y a dans ces nouvelles tout le talent d’Amos Oz, son amour pour ses protagonistes et sa manière si particulière de parler des autres, entre tendresse et léger désespoir. Du même auteur, je vous recommande Une panthère dans la cave, Scènes de la vie villageoise, Seule la mer ou encore Judas.

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