Ouvrage dessiné de PoPésie (textes) et Aurélien Fernandez.
« Petits secrets, mensonges, violence, insultes, sales coups : derrière chaque grande femme ou grand homme de lettres, il y a (peut-être) un bon gros bâtard. » (p. 5)
Séparons la femme/l’homme de l’artiste, voulez-vous, et reconnaissons que certain·es de nos auteur·rices préféré·es étaient de drôles de zigotos. Meurtrier·es, voleur·ses, racistes, plagiaires, drogué·es, sadiques, provocateur·rices, misogynes, ivrognes, franchement libertin·es, il leur manque peu de vices. Les portraits dressés en quelques pages sont peu reluisants, les faits divers sont franchement révoltants ou navrants… mais on ne peut pas s’empêcher de hurler de rire. Nos zozos ont un sens aigu de la répartie ou de la pique, et il ne vaut mieux pas être dans leur ligne de mire !
L’intérêt premier de ce bouquin léger, mais très instructif, c’est qu’il calme mon admiration éperdue pour des auteur·rices dont je désespère d’égaler le style quand je prends moi-même la plume. Oui, c’est mesquin, mais que voulez-vous, je n’ai pas le niveau pour être aussi odieuse qu’elleux ! Je vous laisse avec quelques extraits grinçants et hilarants.
« Diderot a écrit les Bijoux indiscrets, un roman dans lequel un anneau magique permet de faire parler les vagins. Sauron peut aller se rhabiller. » (p. 50)
« Les femmes ressemblent aux girouettes, elles se fixent quand elles se rouillent. (Voltaire) » (p. 57)
« La vie est trop courte, et Proust est trop long. (Anatole France) »(p. 83)