Le juge Wargrave, Vera Claythorne, Philippe Lombard, Emily Brent, le général Macarthur, le docteur Armstrong, Anthony Marston, Monsieur Blore et le couple Rogers ne se connaissent pas, mais les voilà réuni·es sur l’île du Soldat par le mystérieux A. N. O’nyme. « Chacun semblait ne pas trop savoir que penser de ses compagnons. » (p. 23) Tous et toutes dissimulent un crime dans leur passé : quand ces méfaits sont révélés au moment du thé, les invité·es se demandent pourquoi et par qui iels ont été rassemblé·es. Évidemment, le fait qu’iels succombent successivement – et de manière toujours surprenante – sous les coups d’un mystérieux assassin n’est pas de nature à détendre l’atmosphère. « Une île, c’était un monde en soi. Un monde peut-être, dont on risquait de ne pas jamais revenir. » (p. 28) Le meurtrier est-il parmi les convives ou y a-t-il une autre personne sur l’île ?
J’ai lu ce roman pour honorer un challenge lancé par mon groupe de lecture. Je suis toujours aussi peu friande des textes de la reine du crime. Comme avec Le meurtre de Roger Ackroyd, j’ai démasqué très vite le coupable : l’intrigue a alors beaucoup perdu en saveur, car j’attendais juste de connaître la conclusion. Cependant, le roman est bien rythmé et se lit rapidement : il m’a occupée pendant une grosse heure et c’est parfois tout ce que j’attends d’un livre !