Album de Rébecca Dautremer, illustré et raconté par l’autrice. Accompagné d’un CD (ou QR Code pour écouter l’histoire depuis un appareil mobile).
Jacominus jardine dans son beau jardin. Le cerisier est en fleurs, superbe au milieu de la pelouse. Le vieux lapin s’endort un moment sous le bel arbre et un ancien souvenir traverse son esprit, juste assez longtemps pour rappeler qu’il était précieux, mais pas assez pour s’accrocher à la conscience. Quand Policarpe, l’ami de toujours, arrive pour le repas, les deux compères cherchent à remonter vers ce souvenir précieux. « Si vraiment c’était une chose formidable, nous allons la retrouver. […] C’était une chose qui paraîtrait certainement insignifiante aux yeux de tous, mais une grande chose pour nous deux. Voilà ce dont je me souviens. » Jacominus et Policarpe se pressent la tête et se fouillent les méninges : pas question de laisser ce souvenir s’échapper encore une fois ! Cette fouille mentale est l’occasion d’évoquer d’autres précieux moments d’amitié, pour le pire et le meilleur. « Décidément, il nous faut absolument nous souvenir de cette chose, car si elle ne vaut rien et qu’elle change tout, elle est très précieuse ! »
La pièce sonore n’est pas seulement la lecture du texte par l’autrice : c’est aussi un arrangement musical et d’ambiance qui plonge les lecteur·ices dans l’histoire, à la poursuite du petit souvenir récalcitrant. Le rythme de l’enregistrement audio laisse le temps de tout regarder, de suivre ou non le texte et de se plonger dans les doubles pages, si riches en détails jolis. Quelle joie de découvrir les deux animaux enfants, encore joufflus, portant en eux toute la promesse des êtres exceptionnels qu’ils sont devenus et surtout la promesse d’une vie d’amitié inaltérée !
Après Les riches heures de Jacominus Gainsborough, Midi pile et Une toute petite seconde, Rébecca Dautremer continue d’enrichir la belle histoire de l’adorable lapin dont elle a fait son héros favori. Moi qui suis plutôt hermétique aux livres audio, j’ai été emportée par celui-ci, sans doute parce que le support papier permet d’accrocher ma pensée et mes yeux. Ces derniers se sont régalés et mon cœur est empli de doux. Pour cela, merci, Rébecca Dautremer !