Elma, une vie d’ours

Bande dessinée d’Ingrid Chabbert (scénario) et Léa Mazé (dessins et couleurs).

ATTENTION, JE PRÉSENTE LES DEUX VOLUMES À LA SUITE. POSSIBLE DÉVOILEMENT DE L’INTRIGUE.

Tome 1 : Le grand voyage

Elma vit avec Papa Ours. Tout est simple et doux : grimper aux arbres, sauter sur les rochers, s’entraîner à rugir comme un fauve, râler après les écureuils. « Allez dépêche-toi, Papa Ours, l’aventure nous attend ! / Si tu savais… » (p. 13) Un matin, ils se mettent en route pour un long voyage, mais Elma pressent que ce n’est pas une promenade comme les autres. « En fait, si, j’ai un peu peur, je crois… pas de ce voyage, mais de ce que tu me caches si fort. » (p. 33) À mesure des jours, le périple devient de plus en plus dangereux, comme si le monde s’écroulait. Où Papa Ours emmène-t-il Elma ?

Le dessin très coloré et très dynamique nous montre un monde vivant. Et il suffit de quelques traits, du pli d’un regard ou de la courbe d’une nuque pour être englouti dans l’amour immense qui unit ces deux créatures si différentes.

Il était évidemment impossible que je m’en tienne au tome 1 !

Tome 2 : Derrière la montagne

Le long et douloureux voyage se poursuit. Papa Ours est blessé et Elma s’agace ne pas comprendre où ils vont. Entre deux côtes à gravir, le fauve et l’enfant partagent de tendres moments de complicité. « Tu tendais les bras vers moi en riant. Ton rire, c’était le plus beau son que j’aie entendu de ma vie. » (p. 10) Mais la menace est omniprésente : Papa Ours révèle son destin à Elma, et il est lourd à porter. « On ne choisit pas sa destinée… mais moi, j’ai choisi de t’aimer comme si tu étais de mon sang. »(p. 24) La fin du voyage sera tragique, mais la promesse du vieil ours a été tenue.

J’aime beaucoup la façon dont l’histoire reste à écrire après la dernière page. C’est une autre forme de « Iels vécurent heureux·ses », une sorte de conte très grave, mais non dénué de lumière.

Récemment, j’ai découvert le travail scénaristique d’Ingrid Chabbert dans Le grand méchant lapin qui m’a fait rire aux éclats. Voilà qui compense un peu pour cette lecture qui a fait couler de grosses larmes.

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