Roman de Terry Pratchett.
« Mortimer appartenait à cette race d’individus plus dangereux d’un sac d’aspics. Il tenait résolument à découvrir la logique cachée de l’univers. » (p. 8) Ce qu’il faut, c’est trouver une occupation à ce jeune homme. Hélas, à la foire annuelle, personne n’en veut comme apprenti. C’est donc avec une immense surprise que Mortimer, sans trop avoir son mot à dire, devient l’apprenti de La Mort. Déjà, mettons, les choses au point : La Mort ne tue pas, mais collecte les âmes des morts, c’est très différent ! Pour Morty, c’est un peu blanc bonnet et bonnet blanc, surtout quand ça vise la belle princesse Kéli du royaume de Sto Lat. Celle-là, pas question que La Mort l’emporte ! Sauf que… « TRIPATOUILLER LE DESTIN NE SERAIT-CE QUE D’UN INDIVIDU, ÇA POURRAIT DÉTRUIRE LE MONDE. » (p. 43) En déjouant le destin de la princesse, l’apprenti a créé deux réalités… et la réalité n’aime pas trop ça ! Plus ou moins aidé par Ysabell, la fille de La Mort, Mortimer essaie de se dépatouiller du fatras qu’il a causé. De son côté, La Mort a un petit coup de mou : il (oui, c’est un « il ») veut comprendre les humains et ce qui les motive tant à rester en vie. Mais il découvre surtout qu’il est un tantinet seul et pas prêt à gérer des émotions. « ON NE M’INVITE JAMAIS À DES FÊTES, VOUS SAVEZ. […] ON ME DÉTESTE. PERSONNE NE M’AIME. JE N’AI PAS UN SEUL AMI. » (p. 133)
Mon clavier n’est pas devenu fou : La Mort s’exprime en majuscules, il faut faire avec ! Ce volume du Disque-Monde est un petit trésor d’humour et de drôlerie. Voir La Mort prendre une cuite, ça vaut franchement la lecture. Par ailleurs, c’est un plaisir de constater comment Pratchett réussit toujours à ce que tout s’arrange à la fin. C’est quand même plus sympa, et au diable le rationnel !