Roman graphique de Mirion Malle.
Au hasard d’une soirée avec des ami·es, Cléo rencontre Farah et comprend immédiatement que la jeune femme a un mauvais souvenir de Charles, son compagnon. Les versions de cette histoire diffèrent selon les personnes qui la racontent et, évidemment, Charles nie. « Alors je te dis qu’une meuf était conne avec moi et toi tu deviens sa pote ?? » (p. 53) Pour Cléo, le plus pénible est que son copain devient contrôlant et méchant : même si elle essaie d’ignorer les signes, elle ne peut pas longtemps se cacher que Charles n’est pas l’homme qu’elle croyait connaître. « On mérite mieux que des gars comme ça, je crois. » (p. 105)
Cette œuvre m’a saisie au cœur, comme Tant pis pour l’amour. Ma dernière relation m’a fait comprendre qu’il faut toujours avoir confiance dans son ressenti et ne pas faire taire ses doutes : si le malaise s’installe, il faut le regarder en face. Et surtout, plus que jamais, je suis convaincue qu’il faut croire les femmes qui parlent. « Ce n’est pas parce que le pire n’est pas arrivé que ça n’est pas grave. » (p. 104) AMEN TO THAT ! Quitter une relation acceptable, mais branlante, ce n’est pas brader l’amour, c’est se préserver et se donner la place que l’on mérite pour ses désirs et ses projets. Mieux seul·e que mal accompagné·e ? C’est définitivement oui pour moi, car le célibat n’est pas une situation lacunaire ou par défaut : c’est un état où soi est suffisant pour être complet·e.
J’ai beaucoup aimé la dernière partie au sein de la communauté de femmes qui tente une autre existence, loin de la grande ville, sans les injonctions sociales et familiales, tournée uniquement vers le bien-être de ses membres et la confiance réciproque. La sororité en action, c’est aussi ça : un lieu de vie où chacune à sa place et en fait une pour les autres. Sans attendre, je m’intéresse au reste de l’œuvre de Mirion Malle !
Coucou !! Je connais de nom cette autrice, mais je ne l’ai encore jamais lue. En tout cas, j’aime beaucoup ce que tu en dis. Le couple n’est pas une fin en soi, même si on nous l’a répété tout le temps ! Il ne faut pas forcer si ça marche pas !
Exactement ! Le bonheur n’est pas conditionné au couple.