Annales du Disque-Monde – 7 : Pyramides

Roman de Terry Pratchett.

Fraîchement diplômé de la guilde des assassins d’Ankh-Morpork, Teppic doit rentrer chez lui, au royaume de Jolhimôme. Le roi est mort, et c’était son père, et accessoirement le dieu très révéré du pays. Teppic monte donc sur le trône et découvre le poids du pouvoir, surtout quand il se matérialise dans un masque d’or qu’il doit porter pendant des heures, tandis que le grand prêtre Dios interprète très cavalièrement ses instructions. Et puis, comme le veut la coutume, il faut ériger une pyramide pour inhumer la dépouille du défunt monarque et préserver pour toujours son existence dans l’au-delà. « Il n’y a rien de mystérieux dans le pouvoir des pyramides. Les pyramides sont des barrages dans le cours du temps. » (p. 125) Ce n’est rien de dire que ce projet pharaonique ne plaît à personne, sauf à Dios, enragé gardien des traditions, et au bâtisseur qui y voit l’occasion d’une sacrée publicité pour sa petite entreprise. Par chance, puisque nous sommes sur le Disque-Monde, rien ne va se passer comme prévu : la pyramide construite en quelques semaines accumule trop d’énergie, le pays disparaît et les servantes refusent de mourir.

Voilà un bien étrange volume des Annales du Disque-Monde, un OVNI dans la mécanique huilée que Terry Pratchett assemble depuis le début de sa grande œuvre. Mais qu’est-ce que je me suis bidonnée ! Moi la nulle en calcul, j’ai glapi de joie devant les camélidés qui, eux, ont vraiment la bosse des mathématiques. « Les connaissances mathématiques humaines ont toujours été freinées par une tendance instinctive […] à compter des doigts. Les chameaux, eux, ont dès le départ compté des nombres. » (p. 153) C’était tout à fait plaisant de me balader dans cet ersatz d’Égypte, mais je veux retourner à Ankh-Morpork parce que je suis très frustrée de n’avoir eu qu’un avant-goût des pratiques de la guilde des assassins. « L’important, ce n’est pas le nombre de gens que tu vas inhumer, mais le nombre de ceux qui n’arriveront pas à t’inhumer, toi. » (p. 19)

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Une réponse à Annales du Disque-Monde – 7 : Pyramides

  1. Lydia dit :

    Il met toujours en joie ce Terry Pratchett ! Quel auteur ! Quelle plume ! Et quelle perte ! 😢

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