
Recueil de nouvelles de Stephen King.
Parmi ces 12 nouvelles, vous trouverez :
- Un auteur et un peintre, amis d’enfance, qui ont connu le succès sur le tard ;
- Un inconnu qui en aborde un autre pour lui demander un service ;
- Un vieil homme, très vieil homme, et son petit-fils ;
- Une bonne action qui tourne au cauchemar ;
- Des enchaînements de malchance ;
- Un voyage en famille qui tourne mal sur une route défoncée ;
- Des envahisseurs qui sont peut-être déjà parmi nous ;
- Un héros sans cape, mais qui vole ;
- La preuve que le chien est définitivement le meilleur ami de l’homme ;
- Une suite à Cujo et Duma Key, supplément crotales et fantômes ;
- Un scientifique qui cherche à soulever le plancher des rêves ;
- Un homme qui apprend à poser les bonnes questions.
Je n’ai pas boudé mon plaisir, même si certaines nouvelles sont de facture assez facile. Ce vieux briscard de King connaît les ficelles à tirer pour produire un texte efficace. « Vous vouliez peut-être une chose qu’on ne peut pas trouver. Peut-être que la créativité doit rester un mystère. » Ça donne des nouvelles plaisantes à lire, comme on regarde un téléfilm de série B, un sourire goguenard aux lèvres et aucune intention de changer de chaîne. Parce qu’on est bien, on est confortable dans ce que l’auteur nous propose. « Le monde est rempli de serpents à sonnette. Parfois, quand on marche dessus, ils ne mordent pas. Parfois, on les enjambe, et ils vous mordent quand même. » Et puis, il y a 5, voire 6 nouvelles sur les 12 qui sont du grand Stephen King. Comme l’auteur pourrait le dire avec sa verve décomplexée, elles sont foutrement bonnes et bien tournées. Elles vous agrippent et vous entraînent irrémédiablement vers le meilleur des frissons. « Il n’y a pas que le chagrin qui laisse des cicatrices. La terreur aussi. »
Le King parle pas mal de la vieillesse – surtout celle des hommes – et de ses dommages collatéraux : la retraite, le veuvage, la solitude, les douleurs, la maladie, l’approche inexorable de la mort. Ce n’est pas une vision du monde sinistre, plutôt profondément lucide et qui cherche l’apaisement. Puisque la vie est une condition fatale, autant la prendre le mieux possible. « Ce qu’il y a de bien avec les mauvais rêves, […] c’est qu’ils ne durent jamais longtemps. Ils sont comme la barbe à papa : ils fondent et disparaissent. » L’auteur explore à nouveau des thèmes récurrents : le sommeil, son absence et ses visiteurs ; les passages de l’autre côté ; les extraterrestres. Comme l’expérimentent les personnages, il nous faut croire à l’incroyable : c’est parfois la seule chose raisonnable à faire. « Le manque de foi est le fléau de l’intelligence. » De toute façon, tous les chemins mènent à Castle Rock ou à King City : si vous n’êtes pas prêt·es à vous enfoncer dans les ténèbres, vous devriez reposer ce livre. S’il accepte de vous lâcher…
J’adore ta dernière phrase !
Ahaha, il faut croire que le King m’influence un peu…