Nouvelles de Philippe Claudel.
Dans ce recueil, dont le titre est emprunté à Blaise Pascal, vous trouverez :
- Des morts inexpliquées,
- Un brigand qui fait le récit de sa vie et de ses méfaits,
- La rencontre d’un voleur avec la mort,
- Un peuple qui tue des poètes,
- Une femme qui cherche à retrouver l’émotion folle ressentie dans un rêve,
- Un vagabond qui nourrit le doux souvenir de son étreinte avec une servante rousse,
- Un marchand qui part chercher Rimbaud jusqu’à se perdre lui-même,
- Des auteurs malmenés,
- Un mot dont le sens échappe à celui qui le cherche,
- Des condamnés qui se réjouissent de bâtir leur geôle,
- Un homme mort dans la solitude,
- Une femme qui fonde une nouvelle génération d’hommes.
Chaque nouvelle a des airs de légendes, de contes millénaires, voire de paraboles. Impossible de ne pas penser à Michel Tournier ou à Jorge Luis Borges. Impossible de ne pas savourer chaque mot qui coule de la plume de Philippe Claudel. J’aime ses romans qui lui permettent de déployer le caractère de ses personnages pour mieux fustiger la nature humaine, mais j’apprécie tout autant ses nouvelles dont la fulgurance éclairée compense la brièveté. Il faut si peu de mots à cet auteur pour peindre une scène aussi vibrante qu’un tableau ! « Adossé contre un mur toujours chaud, j’écris de petits romans, très courts, acérés comme des poignards, et que je vends contre un repas, une bouteille de vin, un lit malpropre pour une nuit. » (p. 111)