Autobiographie de Nathalie Sarraute.
L’auteure écrit son enfance sous forme de dialogue. Son double la corrige et nuance chacun de ses souvenirs. Elle raconte la Russie et Paris, sa mère et son père séparés, la nouvelle femme de celui-ci et leur bébé, sa passion pour l’école et tous ses plaisirs. De souvenirs en évocations, on voit se dessiner le portait d’une petite fille qui porte en elle toutes les réussites de l’adulte.
Moi qui suis souvent mauvais public des autobiographies, je dois dire que celle-ci m’a bouleversée. La prouesse de l’auteure est d’utiliser une voix d’enfant sans tomber dans la mièvrerie. Le travail correctif mené à chaque avancée du texte est très intéressant. L’auteure sacrifie vraiment au doute de l’autobiographe: faut-il considérer chaque souvenir pour acquis? Les souvenirs sont-ils réels ou transmis? En toute sincérité, Nathalie Sarraute réécrit son histoire. Son œuvre se lit très facilement et est vraiment touchante.