Jean Bosman rencontre Margaret Le Coz dans le métro. La jeune femme est inquiète et dit craindre d’être retrouvée par un certain Boyaval. De son côté, Bosman garde un souvenir douloureux de l’emprise avare d’une femme aux cheveux rouges et d’un prêtre défroqué. Au gré des petits boulots qu’il décroche, le couple semble fuir une menace insidieuse tapie dans la ville. Fuyant un passé et tentant de se projeter vers un horizon plus clément, Bosman et Margaret forment un couple vain et sans force : chacun s’accroche à l’autre, croyant trouver une amarre dans un monde incertain.
Dans ce roman de Patrick Modiano, Paris semble sourdement dangereuse et peu commode. La capitale est à la fois un ogre et un labyrinthe. « Paris est grand. Impossible de retrouver quelqu’un dans la cohue des heures des pointes. » (p. 34) J’avoue ne pas avoir vraiment compris ce texte. Je me suis perdue dans les errances entre passé et présent des personnages. Contrairement à Bosman qui se retrouve sans problème dans la capitale, je me suis aussi perdue dans la géographie parisienne dessinée par l’auteur. « Il n’oubliait jamais le nom des rues et les numéros des immeubles. C’est sa manière à lui de lutter contre l’indifférence et l’anonymat des grandes villes, et peut-être aussi contre les incertitudes de la vie. » (p. 25)
Le style de Modiano est superbe, mais cela n’a pas suffi à m’accrocher. J’ai fini le roman par curiosité, mais je suis bien incapable d’en dire davantage.