Recueil de nouvelles de Delphine de Vigan, Timothée de Fombelle et Caroline Vermalle.
Delphine de Vigan
Comptes de Noël
C’est l’histoire d’une petite fille très intelligente. « Je donnerais tous les livres pour être comme les autres, dans cette innocence, […] je donnerais tous les livres pour croire encore au Père Noël. » (p. 10) Oui, c’est Noël. Mais papa n’est plus là.
Le style de cette nouvelle peut agacer : c’est une enfant qui parle et le trait est parfois un peu forcé. Mais c’est une jolie histoire sur un petit miracle de Noël.
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Timothée de Fombelle
Ces chapitres sont si courts qu’ils passent en un souffle, que ce soit l’auteur qui se raconte ou qu’il raconte les autres. Toujours une émotion à portée de ligne et une sagesse très actuelle. « Le don n’est pas un geste du cœur, c’est l’affirmation d’une dignité. » (p. 32)
J’ai été très émue par ces textes, comme devant des esquisses, des promesses qui laissent l’esprit vagabonder vers des horizons infinis.
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Caroline Vermalle
Il y a d’abord un manège sous la pluie et deux hommes qui ont une discussion qui semble infinie, éternelle. Le portrait d’une vieillesse émouvante dissimule souvent l’image d’un enfant avide d’amour.
Il y a ensuite ce déménageur si émouvant dans ses maladresses de père, si avide de bien faire. « Pour connaître les goûts de Cindy Kpop, il fallait être son ami. Hélas, il n’était que son père. » (p. 82) Ce père-là, il prend à bras le corps ce qui lui faisait peur et il se donne à fond pour sa fille.
Deux textes d’une grande finesse et d’une profonde justesse qui parlent de familles simples, puissantes et belles dans leurs douleurs. Ces deux nouvelles ont la douceur et le piquant de L’avant-dernière chance, roman de l’auteure que je vous conseille.
Un grand merci à Caroline Vermalle qui m’a proposé de recevoir cet ouvrage.