Recueil de textes d’Étienne de Montety.
L’auteur est directeur du Figaro littéraire depuis 2006. Dans ce journal, il propose une courte rubrique où, au gré de l’actualité, il choisit un mot et en propose une définition qui, si elle n’est jamais très éloignée de la définition officielle, n’est pas tout à fait conventionnelle pour autant. Jeux de mots, mots d’esprit, références littéraires ou historiques, tout est bon pour travestir un vocable et le rendre plus intelligible tout en soulignant son incroyable complexité. Le miracle de la langue française, en quelque sorte.
Ces pastilles étymologico-loufoques font feu de tout bois et traitent de sujets divers : sport, économie, politique, écologie, people, télévision, cinéma, etc., rien n’échappe à la plume érudite et taquine d’Étienne de Montety. « À l’heure du ministre twitteur, l’édile épistolier doit être salué : Rachida Dati est une femme de lettres. Du moins, elle en adresse. N’étant plus en charge des sceaux, Rachida Dati s’est autorisé la publication d’une lettre non scellée : une lettre ouverte au premier ministre. Et affranchie : celle-ci l’est des convenances politiques. » (p. 73) Je ne lis pas ou peu le Figaro – qui reste pour moi le fameux personnage de Beaumarchais –, appréciant bien peu son ton et ses points de vue. Mais je ne dis jamais non à une pirouette sur le langage, et encore moins à une galipette verbale.
Pour finir, une sélection de définitions.
« Allemand : cousin germain des Français. » (p. 13)
« Anglais : habitant d’une île qui entend le rester. » (p. 15)
« Débarquement : attitude de celui qui débarque complètement à l’Ouest. » (p. 39)
« Radar : gendarme borné d’où vient la lumière. » (p. 108)
À propos de la fermeture de l’entreprise Lejaby – « Soutien : aide apportée à une marque de sous-vêtement prise à la gorge. » (p. 128)