Texte autobiographique de Catherine Millet.
Sans tabou ni fausse pudeur, l’auteure raconte sa sexualité, ses expériences, ses plaisirs et ses fantasmes. Elle réfléchit également aux notions d’espace, d’intimité, de temps. Voilà un texte qui ne se résume pas et qu’il ne faut pas chercher à analyser. Ce n’est pas une compilation de scènes de sexe, pas non plus un tableau de chasse, encore moins un texte érotique même si certains passages sont plutôt émoustillants. C’est le récit d’une femme libre, qui connaît son désir et sa féminité et qui n’a pas peur de les vivre. Je ne suis nullement tentée d’expérimenter la sexualité de Catherine Millet mais, si les fantasmes restent par essence personnels et qu’il est bien difficile de les cerner, ce texte est étonnamment frais, vivifiant et libérateur.
Quelques citations, pour conclure.
« Je n’appartenais pas à la classe des séductrices, et […] ma place dans le monde était moins parmi les autres femmes, face aux hommes, qu’aux côtés des hommes. » (p. 16)
« J’apprenais que chaque sexe appelait de ma part des gestes, voire des comportements différents. » (p. 17)
« Mon habit véritable, c’était ma nudité, qui me protégeait. » (p. 21)