Depuis qu’il est enfant, Marco voyage dans l’Europe avec son père, Stefan Loristan. « Pas un seul garçon au monde n’avait un père comme le sien, pas un ! C’était son idole et son chef. » (p. 7) Ce dernier lui a fait prêter serment de toujours rester au service de la Samavie, leur cher pays perdu. « Dussions-nous ne jamais voir notre pays de nos propres yeux, nous devons quand même lui donner notre vie. » (p. 9) Marco et son père sont accompagnés par Lazare, un vieux soldat au service de la famille depuis toujours. Presque indigents, les trois hommes vivent dignement. Stefan Loristan recueille Le Rat, camarade infirme de son fils. Et il a de grands projets pour les deux enfants ! Ce sont eux qui seront chargés de délivrer un message aux membres du parti qui a toujours soutenu le prince disparu de la Samavie. À douze ans, Marco est prêt à se battre ! « Il fait partie d’une armée […] même s’il ne le sait pas encore. » (p. 34) La Samavie est alors aux mains d’une famille de brutes et toute l’Europe s’émeut du triste sort de ce noble petit pays. « Qu’est-ce qui donne aux Iaronoviotch ou aux Maranovitch le droit de gouverner, d’abord ? […] Ils n’étaient rien qu’une horde de paysans barbares quand ils se sont battus pour la couronne la première fois. Le plus barbare de la bande a gagné et les deux clans n’ont pas arrêté de se battre depuis. » (p. 59) La légende du prince disparu s’amplifie et les ennemis de cet héritier légitime tentent de s’en prendre à Stefan Loristan qui semble en savoir beaucoup sur ce monarque mystérieux. Avec une bravoure inébranlable, les deux garçons remplissent leur mission. Évidemment, le roman s’achève sur la restauration du prince disparu, le noble roi Ivor.
Vous vous souvenez de Princesse Sarah, du Petit Lord Fauntleroy ou du Jardin secret ? Vous avez aimé ces romans et les adaptations animées produites dans les années 1990 ? Vous serez forcément transporté par cette très belle aventure dont la fin est facile à deviner quand on connaît Frances H. Burnett. Pour faire simple, le plus noble des personnages n’a pas besoin d’une couronne pour être valeureux. Enfant, je me souviens avoir lu et relu Le jardin secret que ma mère m’avait offert. J’adorais cette histoire, les aventures et les mystères déployés dans le roman. Quelle joie de voir que les jeunes éditions Zethel publient Le prince disparu, roman inédit en France. Je souhaite aux jeunes lecteurs qui découvriront Frances H. Burnett par ce texte autant de plaisir que j’en ai eu !