En prison, quelques jours avant son exécution, George Hallas explique à son avocat pourquoi il a commis ce crime atroce, pourquoi il a tué un petit garçon. Tout a commencé quand il était lui-même un enfant, quand il a rencontré pour la première fois ce sale gosse aux cheveux roux et à la casquette à hélice. « Il ressemblait à un petit garçon, mais c’était pas des paroles de petit garçon qui sortaient de sa bouche. » (p. 15 & 16) À chaque fois qu’il surgissait, sans jamais vieillir au fil des décennies, George perdait un proche et une personne portait pour toujours le poids écrasant d’une insupportable culpabilité. « Ce sale gosse s’en prenait aux gens que j’aimais. » (p.28) Un jour, c’en fut assez. George a décidé de ne plus laisser ce démon aux cheveux roux s’attaquer à lui et aux siens.
Périlleux exercice que celui de l’enfant terrifiant : Stephen King s’en tire à merveille avec ce sale gosse au langage fleuri et aux intentions malignes. Je suis contre les gifles à tout va envers les enfants, mais j’aurais bien collé deux baffes à ce morveux ! Sauf que… je n’ai pas trop envie de m’attirer ses foudres. OK, j’ai rien dit. Faut pas taper les enfants…