Dans ce roman, vous trouverez :
- Une jeune fille timide qui se cache sous des masques,
- Un chat alchimiste immortel, « Le médecin chalchimiste aux multiples talents. » (p. 2)
- Une enfant frappée par une maladie lunaire,
- Un dresseur de feux follets,
- Un incendie qui ravage toute une ville,
- Des parents indignes,
- Une roulotte laboratoire qui semble plus grande à l’intérieur,
- Un voyage jusqu’en Italie et même sur la Lune,
- Une île secrète et un labyrinthe,
- Un ermite dans une grotte,
- Une épée extraordinaire,
- Des guerres légendaires,
- Un lapin vert.
Et j’en passe ! Fantasque, poétique, original, sucré comme un bonbon, piquant comme un autre bonbon, ce roman est un vrai plaisir ! D’un abord un peu fier, le baron Miaou se laisse aimer et on voudrait bien l’avoir sous la main, ce matou, pour lui faire quelques gratouilles. « Nous avons devant nous un gros chat habillé comme un gentilhomme, et ça ne nous est pas venu à l’esprit de le papouiller ? » (p. 18) Ce texte parle d’aventures, d’amitié, de loyauté et de courage. Face à l’adversité, on ne compte jamais mieux que sur ses amis, même si l’on pense qu’il faudrait les protéger au lieu de les exposer. En quelque sorte, on a toujours besoin d’un plus petit/fragile/timide que soi ! « J’avais été idiot de penser que ce voyage serait trop dangereux pour vous. Au contraire, c’est sans vous qu’il aurait été dangereux. » (p. 215)
Les citations en exergue de chaque chapitre témoignent d’une culture éclectique, hétéroclite, foisonnante et chamarrée comme certains masques vénitiens. Parlons-en, des masques ! « Ce sont des œuvres d’art, d’ornementation, des objets de cérémonie ou de transformation. » (p. 5) La jeune héroïne le sait fort bien : un masque cache autant qu’il révèle celui qui le porte. S’il modifie les traits, il dévoile l’âme. Masqué qui masquera bien le dernier ! Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on cache, mais ce qu’on laisse voir à ceux qui nous sont proches. Et surtout, ne jamais juger sur l’apparence ! « Moi qui porte justement des masques pour ne pas être jugée à ma tête, je regarderais les autres avec trop d’insistance ? » (p. 105)
Le baron Miaou est un excellent roman pour la jeunesse qui s’étend, c’est bien connu, de 7 à 77 ans, et au-delà ! Un grand bravo pour les dernières pages qui donnent des informations insolites, donc indispensables. Sachez qu’il y a un lapin de jade sur la Lune, eh oui ! Mon conseil : faites découvrir ce joli texte à votre entourage. Ça rendra votre poil soyeux et vos moustaches brillantes. « C’est impossible, mais on va quand même le faire. » (p. 139)