Un petit lapin noir et un petit blanc jouent dans les marguerites, sous les hautes herbes et derrière les troncs tendres de la forêt. Mais le premier semble triste, presque inquiet. « Je souhaiterais simplement rester avec toi pour toujours. » La solution est évidente : les deux charmants lapins se promettent une vie commune. Et c’est sous l’œil des autres occupants des bois que le couple aux longues oreilles s’engage dans une complicité éternelle.
Voilà une histoire simple. Mais forte ! Il n’est pas ici question d’une femelle et d’un mâle. L’album met en scène des lapins, sans mention de genre. Ce que célèbre cette charmante histoire, c’est l’amour, sans le compliquer, sans le raffiner par des détails inutiles.
Je vous laisse sur un extrait du site des éditions MeMo qui ont republié cette histoire du milieu du XXe siècle. « Publié aux États-Unis en 1958, cet album n’a pas pris une ride. Au Conseil des citoyens blancs d’Alabama qui l’accusait de faire la promotion de l’intégration raciale, Garth Williams répondit que ce livre était pour les très jeunes enfants, et non pour des adultes avides de haine. Ces lapins expriment le désir intemporel d’aimer et d’être aimé, commun aux tout-petits et aux plus grands ! »